top of page

Adriatic Tour 2014

Adriatic Tour - 4.855 km en 16 jours

Je suis parti de Paris le 13 juillet 2014 pour faire une grande boucle autour de la mer Adriatique en traversant la Suisse, le nord de l'Italie, la Croatie, le Monténégro l'Albanie et la Gréce à Igoumenitsa. Puis de nouveau l'Italie et retour en France.

 

Pour plus d'image, de cartes et d'aventure, voyez les récits ci-dessous. 

 

Bonne lecture !

 

Le Best Of 

Un démarrage bien humide

Jour # 1 : Paris - Arc en Barois

13 juillet 2014 - 294 km - 7 heures

 

Comme prévu, une étape de départ peu exaltante et rendue encore plus "agréable" par une bonne pluie pendant les 3 premières heures. Ca tombait bien puisque c'était de l'autoroute où, de toutes les façons, on ne fait pas beaucoup de tourisme !

 

J'ai ensuite découvert les routes perdues au milieu des grandes plaines et des fôrets au sud de Troyes. Saint Fromentin a l'air joli mais sous les nuages menaçants on se rend moins bien compte ! 

 

Puis, j'ai enchainé les fôrets et les vignes du sud de l'Aube. Eh, oui c'est le sud de la Champagne et il y a donc plein de vignes.

 

Arrivée sans encombre dans le charmant village de Arc-en-Barrois, situé à 20 km de Chaumont et connu pour son château et sa Glacière construite en 1873. Là, m'attendais l'hotel du Parc, un correct 2 étoiles face au chateau, où auront lieu, ce soir, les réjouissances du 14 juillet.

 

Ce furent donc presque 300 km de mise en jambe. En espérant que cette étape fût l'étape "mouillée" du voyage et que les choses vont s'améliorer en piquant vers le sud.

 

Le film "La journée en 3 min Chrono" ci-contre, vous permettra de partager, en image, la faible exaltation de cette étape.

Mais comme dit le sage chinois : il n'y a pas de haut sans bas !

Le Parcours 

 

 

 

du Jour

La Minute du Départ

La Journée en 3 min Chrono

Bonjour la Suisse et le soleil

Jour # 2 : Arc en Barois - Hurden

14 juillet 2014 - 377 km - 9 heures

 

Une journée de longueur (380 km et 9 heures) normale, allant du bof au mieux.

 

Les Départementales de la Haute Marne et de la Franche Comté ne sont pas laides mais un peu répétitives (forêts et plaines) et la pluie ne permet pas d'en profiter pleinement.

 

Les choses ont commencé à se pimenter en arrivant sur la Suisse. D'abord parce que les paysages, vallées et monts avec les vaches Milka, sont objectivement beaux et ensuite parce que le cache cache entre le soleil et les orages crée des ciels tourmentés et de belles lumières. Mes piétres qualités de photographe rendent mal compte de ces lumières manifiques . Gabin, pour ça aussi tu manques !

 

Aujourd'hui, j'ai eu de la chance. J'aurais dû jouer au Loto ! Depuis l'entrée en Suisse, j'ai suivi un énorme orage qui semblait reculer à force que j'avançais vers lui. J'ai réussi à éviter les pluies torrentielles. Mais vu ce qui dévallait sur les routes à mon passage, ça avait dû tomber drû quelques minutes avant.

 

Comme quoi, dans certain cas, il est urgent de ne pas se presser !

 

PS : remarque culturelle

Je reste toujours étonné qu'en Suisse, pays officiellement trilingue, le restaurant où je dine ce soir n'ait qu'une carte en allemend ou suisse allemand. Rien en anglais sans même parler de français !

Ne vous inquiétez pas, j'ai quand même réussi à me sustanter tout à fait correctement.

 

Le Parcours 

 

 

 

du Jour

La Minute du Départ

La Journée en 3 min Chrono

Montagnes superbes et grand soleil

Jour # 3 : Hurden (CH) - Merano (IT)

15 juillet 2014 - 275 km - 8 heures

 

Voilà une journée qui justifie d'être venu jusque là et qui efface les "quelques" gouttes de pluie des jours précédents.

 

Le temps, tout d'abord, avec un grand soleil (jusque 30°) et aussi des nuages donnant des ciels superbes.

Le parcours ensuite. Alternance de tronçons bien roulants et de jolies routes de montagne bien "virolantes".

Les paysages enfin. Grandioses dans les cols et superbes de la Suisse telle qu'on se l'imagine.

 

Les routes tortueuses des 3 cols gravis ce jour m'ont permis de perfectionner 2 techniques du motard qui fait long feu.

 

D'abord le pilotage à vue. Lorsque la route est étroite avec des précipices de plusieurs centaines de métres, autant vous dire que je n'accélere que lorsque je vois ! Soit pour être certain qu'il n'y a pas un 30 Tonnes caché derrière la prochaine épingle à cheveux. Soit pour m'assurer que la route ne se transforme pas tout d'un coup en un chemin plein de gravier. Sur un tel revêtement, une prise de virage un peu trop rapide se transforme vite en vol plané. Chose dont dont on dit que ce n'est pas trés bon pour la santé !

 

Ensuite, la maîtrise du véhicule à faible vitesse, voire quasiment à l'arrêt. Tous les apprentis motards, n'est-ce pas Gabin, se demandemnt pourquoi on leur fait faire des heures de moto à tourner autour de cônes à 5 km/h. Et bien maintenant, j'ai la réponse à cette question existentielle! C'est, pour un jour, être capable d'enchaîner 128 virages à 180°, en descente, sans partir vers l'exterieur du dit virage et risquer de se retrouver face à face avec le fameux 30 Tonnes. Il ne comprendrait pas bien ce que vous faîtes sur sa voie. Sur ce point la science a beaucoup progréssé et a clairement statué : moto contre 30 Tonnes, c'est pas bon pour le motard.

 

En conclusion, et pour faire local (i.e en italien parce que je suis en Italie pour ceux qui suivent !) : chi va piano, va sano e va lontano !

Le Parcours 

 

 

 

du Jour

La Minute du Départ

La Journée en 3 min Chrono

Thése, antithése et synthése

Jour # 4 : Merano (IT) - Opatija (Croatie)

16 juillet 2014 - 395 km - 10 heures

 

Pour résumer cette journée, je vais utiliser un concept bien français : thése, antithése et synthése. 

 

La thése : de Merano, ce matin jusqu'à Vittorio Veneto en début d'aprés-midi. De jolies routes de moyenne montagne pour accéder aux superbes Dolomites. En les découvrant, on comprend pourquoi elles font parties du Patrimoine Mondial de l'UNESCO. Des pics vertigineux s'élançant vers l'azur et des lacs aux couleurs turquoises où se reflétent les nuages (lago di Carezza). C'est là la thése de tout motard voyageur.

 

L'antithése : de Vittorio Veneto jusqu'à Trieste. 150 km de routes et autoroutes ennuyeusement rectilignes. Une chaleur (35°) moîte. Un traffic dense et dangeureux. Des villes assez glauques.

 

La synthése : depuis la frontière italo-slovaque jusqu'à Opatija. Des routes roulantes, de jolies vues et presque personne. Le comble du luxe, une petite douche, genre orage du 15 août en Provence, qui fait baisser la température de 10° et vous humidifie jusque ce qu'il faut. Comme, ensuite, le soleil revient vite, vous séchez tout en restant frais. C'est d'ailleur une technique bien connue des baroudeurs et appelée "le frigo saharien". Vous humidifiez un tissu et en roulant, l'air rafraîchit ce qu'il y a sous le tissu : vous ou une bouteille d'eau !

 

Au-delà de ce clin d'oeil réthorique, plusieurs choses m'ont frappé aujourd'hui. En quittant le sud Tyrol, 4 choses semblent avoir changées.

 

D'abord, je suis arrivé dans une autre Italie où l'on ne parle pas autant Allemand qu'Italien. Comme quoi, entre les frontères officielles et la réalité, y a comme qui dirait un gap !

 

Ensuite, les températures sont au standard méditérranéen : 35° plutôt que 25°.

 

Et puis, les expressos sont des vrais. La gorgée que contient votre tasse fait passer notre plus fort Risttreto pour du jus de chaussette tout juste bon pour les Américains !

 

Enfin, en arrivant dans cette "autre" Italie, je "profite" des joies d'une interprétation plus créative du code de la route par certains "pilotes" italiens mais aussi slovques et croates. Un usage trés modéré des clignotants. Une vision différente des lignes blanches continues dite infranchissables. Une volonté de gagner quelques milliémes de seconde en vous frolant lors des dépassements et en se rabattant trés court devant vous.

 

C'est pourquoi, j'ai l'impression que certains ici se prennent pour des pilotes de rallye et pas pour de simples conducteurs.

 

Ah, la fougue latine !

Le Parcours 

 

 

 

du Jour

La Minute du Départ

La Journée en 3 min Chrono

Presqu'île de Pag et joyau de Split

Jour # 5 : Opatija (Croatie) - Split (Croatie)

17 juillet 2014 - 390 km - 10 heures

 

Voilà une journée encore bien remplie. Pas mal de km, beaucoup de mer vue et des paysages allant du bof au bien. Des routes de bonne qualité mais un peu monotones et souvent chargées.

 

Des moments bien sympas comme la traversée en ferry vers PAG. C'est fou mais dés qu'on prend un bâteau, on a un peu l'impression de partir pour un nouveau continent. Là, ce fut un peu le cas. On quitte le continent et sa végétation méditérranéenne pour débarquer sur une presqu'île quasi désertique. Le contraste est saisissant !

 

Le déjeuner. Au bout d'un chemin improbable vers la mer, une auberge acceuillante, un déjeuner revigorant sous la treille et un bain rafraichissant dans une eau cristalline. Et, croyez-moi, après 5 heures de route par 35° avec l'accoutrement d'un motard, ces petites choses vous font croire que le bonheur sur terre est possible !

 

Enfin, la découverte de Split. Autant, l'arrivée après 10 heures sur la route, vous déçoit : c'est une grande ville portuaire pas jolie, avec des tours glauques et une circulation chaotique. Par contre, la déambulation dans la vieille ville, patrimoine mondial de l'humanité, permet de découvrir des ruelles médiévales, des places de style renaissance italienne, une promenade en bord du port de plaisance, des bars et des restaurants à foison. Le tout envahi par une foule bigarée se promenant au milieu des monuments historiques.

Ce qui frappe, c'est que tout est dans son jus, pas vraiment rénové et peu entretenu. Du coup, ça donne une réelle authenticité : on ne se balade pas dans un musée nickel mais dans une ville ancienne où surement de vrais gens vivent encore !

 

Comme quoi, et contrairement à la croyance largement admise, la première impression n'est pas forcement la bonne.

 

A force de passer autant de temps sur le bitume, deux particularités locales m'ont interpelées.

 

La première est de voir partout des gens sur le bord de la route, tenant une pancarte " Apartman" et vous faisant de grands signes. Voilà une méthode originale pour vous louer des chambres chez l'habitant !

 

Le seconde est le systéme local des feux de circulation. Ils passent du vert au vert clignotant puis à l'orange avant le rouge. Autant dire que le fameux prétexte fallacieux de "Mais Monsieur l'Agent, je vous jure que je n'ai pas eu le temps de freiner pour m'arrêter à l'orange" aura beaucoup plus de mal a passé ici !

 

D'autant plus que la maréchaussée est étonnament présnte ici : voiture, contrôle de vitesse et même des motards sur de rutilantes BMW qui vous saluent lorqu'ils croisent un motard civil. Non, Gabin, je n'ai aucun ami chez les motards croates (il me comprend !)

Le Parcours 

 

 

 

du Jour

La Minute du Départ

La Journée en 3 min Chrono

Les mystères de la côte croate

Jour # 6 : Split (Croatie) - Zanjic (Monténégro)

18 juillet 2014 - 306 km - 10 heures

 

Après tous ces kilomètres à suivre la côte, je n'arrive toujours pas à savoir qu'en penser.

 

A part des points isolés magnifiques, surtout au sud de la Bosnie, et une ville exceptionnelle (Dubrovnik), on ne peut pas dire que ce soit époustouflant. Certes, il y a une mer cristalline mais cela ne suffit pas à effacer une urbanisation sauvage et d'un gout douteux ainsi que les ravages des incendies. Il reste quelques zones de forêt qui donne à voir ce que cela devait être avant.

 

Puis en observant mieux, on se rend compte que sur ces centaines de kilomètres, on n’a pas vu un seul village avec de vieilles maisons et de jolies églises ou mosquées. Qu'il n'y a pas non plus d'agriculture ou de port de pêche. Mais alors de quoi vivent tous les habitants de ces nombreux villages ? Question rhétorique car il suffit de se rappeler que la Croatie accueille 9 millions de touristes pour 4 millions d'habitants, que le tourisme représente 25% du PIB.

 

Les villages que l'on voit ont donc bien été construits pour accueillir les hordes de touristes. Ils datent certainement tous des années 90 quand la Croatie s'est pacifiée et à rejoint l'Europe.

 

Tout ceci explique probablement pourquoi je ressors de cette Croatie côtière avec un sentiment mitigé. On n'a pas le côté bord de mer sauvage à cause d'une urbanisation assez dense, même si loin des standards de la Côte d'Azur ou de la Riviera italienne. Mais on n'a pas non plus le charme des vieux villages et des locaux vivant de la pêche et des oliviers. Tout ceci manque un peu d'âme !

 

Après une réflexion d'une telle intensité, il va bien me falloir un jour entier de repos au Monténégro !

 

D'ailleurs, dès qu'on franchi la frontière, on voit bien la différence : l'état des routes, les villes plus "roots" et une nature plus sauvage. Par contre les gens sont toujours aussi accueillants et ma moto suscite toujours la même question : quelle puissance ? Que ce soit Jean-Claude et Huguette avec qui je déjeune à Slano ou Momčilo, Danko et Vukašin, 3 potes qui boivent un canon au bistrot où je fais un break. Je me demande bien ce qu'ils font de cette information !  

Le Parcours 

 

 

 

du Jour

La Minute du Départ

La Journée en 3 min Chrono

Repos et baignade à Zanjic

Jour # 7 : Zanjic (Monténégro)

19 juillet 2014 - 0 km - 0 heure

 

Je ne vais pas insiter sur le côté "plaisant" de l'endoit où je me trouve. Une image vaut mieux que mille mots ! Et puis entrez donc. Je vais vous faire visiter mon 3 pièces !

Premiers contacts albanais

Jour # 8 : Zanjic (Monténégro) - Kukës (Albanie)

20 juillet 2014 - 268 km - 10 heures

 

Pas de grande réflexion ce soir. Juste quelques faits et étonnements.

 

La fin du Monténégro est plus touristique mais aussi plus des locaux et toujours une nature plus préservée.

 

A la frontière albanaise, je patiente avec Franck, un jeune allemand de Düsseldorf, parti pour 4 mois sur sa 125 cm3. Il vise d'aller jusqu'en Egypte par la Turquie, la Syrie et le Liban. Bonne chance, mon gars ! Là, je dis "respect". A côté de lui, je suis un retraité en voyage organisé !

 

L'Albanie so far !

Il y a beaucoup moins de touristes, ce qui me change des bains de foule que j'ai eu depuis les Alpes !

 

Certes, les routes recèlent pleins de surprises, la meilleure étant des vaches sur l'autoroute (si, je vous jure !) mais pour un pays dont le PIB ne  représente que 0,5% de celui de la France, y a pas de honte à avoir !

 

La nature est sauvage, alternant montagnes arides et plaines un peu cultivées.

 

Perdu dans les montagnes, au détour d'un virage, je tombe sur un jeune garçon gardant ses 3 vaches. Il me fait signe de m'arrêter pour connaitre l'heure. En fait, il en vient très vite à me demander quelques Euros. Mais ce qui m'a frappé, c'est l'état de son sourire : 4 dents manquantes et 3 pourries !

 

Kukës, une ville étonnante de 35.000 habitants. Vers 20h30, je décide d'aller explorer le quartier mais j'ai fait vite. Pas d'éclairage public, des rues pleines de monde et une ambiance où je ne me sentais pas vraiment à ma place. Effectivement, ici le décalage est frappant. Le garçon de l'hôtel, par exemple, m'avoue qu'il gagne 100 euros par mois. Les immeubles, datant probablement de l'ère communiste, seraient tous déclarés "A détruire" dans n'importe lequel de nos pays "riches". Mais ici les gens y habitent.

 

Je dine d'une pizza de qualité "LIDL", une salade grecque, bière et expresso (très bon d'ailleurs) pour un astronomique 8 € !

 

 

Le Parcours 

 

 

 

du Jour

La Minute du Départ

La Journée en 3 min Chrono

L'Albanie intérieure, eh ben y a pas foule !

Jour # 9 :Kukës - Elbasan (Albanie)

21 juillet 2014 - 186 km - 7 heures

 

Voilà une journée courte en km et en heures mais riches en sensation.

 

Je partais de Kukës, après une nuit agitée pour cause de mariage dans l'hôtel, pour m'attaquer à l'Albanie reculée, ses paysages sauvages et ses routes légendaires. A moi l'aventure !

 

Pas de bol, ou un peu quand même, puisque j'ai commencé par 80 km de route au bitume parfait dans les montagnes sauvages. Temps idéal, personne. Moi qui venais là pour en baver, ça commençais bien !

 

Heureusement à partir de Peshkopi, les choses se sont nettement aggravées. En fait dès l'entrée de la ville, la route est défoncée et le trafic bordélique. Après une pause Pepsi, j'attaque le tronçon "pas pour les tarlouzes". Au bout d'une heure et 30 km parcourus, je fais un break pour reprendre mes esprits et faire le point. La carte peu précise que je possède ne m'aide pas beaucoup. Il n'y a aucun panneau indicateur de quoi que ce soit et le GPS me dit que je suis sur aucune route. Depuis 10 km, il me demande de faire demi-tour et d'aller prendre à droite au précédent croisement. Sauf que cette "route" est en fait un chemin encore pire que celui où je suis.

 

Je persiste et fais donc le pari que le GPS n'est absolument pas à jour, que je suis sur la bonne voie et que d'ailleurs les albanais ne sont pas cons et qu'ils n'auraient pas refait une si belle piste pour aller nulle part !

Par contre, rien ne dit que la dite piste débouche bien sur la civilisation. Si ça se trouve, dans 55 km, je vais tomber sur la fin de la piste qui attend d'être finie pour rejoindre le bitume de l'autre côté. Si je suis en état de raconter tout ça maintenant, c'est que la piste mène bien à bonne destination ! Comme pour l'hôtel de Zanjice, si vous êtes gentils, je vous indiquerais comme prendre cette "belle" route au milieu des montagnes sauvages.

 

Pendant tous ces kilométrés, on est frappé par la réaction des gens à votre passage. Tous vous saluent et surtout les enfants qui veulent faire le "give me five". Autant vous dire, que même si je ne passais pas vite, loin de moi l'idée de lâcher le guidon pour aller frôler les jeunes sur le bord de la route.

 

Durant ces "quelques" kilomètres à une allure poussive, j'ai eu le temps de penser à ces motards chevronnés qui roule sur de telles pistes à plus de 100 km/h. Ca impose le respect ! D'aucuns disent qu'au-dessus de

100 km/h on ne sent plus les cahots du chemin. C'est comme si on volait au-dessus. Moi, je n’aime pas bien voler si proche du plancher des vaches alors je ne dépasse pas le 30 km/h !

 

L'autre chose frappante dans cette région, c'est l'agriculture, premier secteur économique d'Albanie. Durant toute la journée, je n'ai vu qu'un seul tracteur. Tout est encore fait avec des chevaux et à la main : le faucheur et son foin, les gerbes de blé stockées en bords de route en attendant d'être battues, la mule chargés "comme une mule" de foin et dont seule la tête dépasse. De dernière, on a l'impression d'une meule de foin en lévitation. On fait un saut dans le temps.

Le Parcours 

 

 

 

du Jour

La Minute du Départ

La Journée en 3 min Chrono

Autoroute et Riviera albanaises

Jour # 10 :Elbasan - Dhërmi (Albanie)

22 juillet 2014 - 190 km - 6 heures

 

Encore une journée courte mais moins riche qu'hier. Il s'agit plus d'une étape de liaison en attendant d'aller prendre le bateau demain soir.

 

Pas mal de plaines traversées. D'abord celle d'Elbasan, vallée concentrant l'activité sidérurgique albanaise. Un peu la Ruhr locale !

 

Ensuite, les plaines de Fier et de Vlorë, respectivement plaine maraîchère et marais salants. C'est là aussi que j'ai découvert l'autoroute à l'albanaise.

 

Tous les guides disent de se méfier de ces autoroutes et je pensais qu'ils exagéraient comme souvent. Et bien pas forcément !

 

La confiance, acquise dès les premiers mètres par un bitume lisse et des glissières centrales et latérales, a vite été perdue !

 

Très vite, on se rend compte qu'à chaque pont les joints de dilatation ont souvent sautés et laissent donc de grands vides avec effet "nid de poule" assez violent.

 

Ensuite, on retrouve une faune nombreuse et variée : des vaches paissant tranquillement sur le terre-plein central, des troupeaux de brebis et leur berger trouvant que ça va plus vite de passer sur la Bande d'Arrêt d'Urgence plutôt que sur le chemin à travers champs et toute sorte de chien.

 

Enfin, l'autoroute est ici comme internet : un espace de liberté, ouvert à tous pour y faire ce qui est le plus pratique pour soi. Du coup, les vélos sont là, aussi à contre-sens, les piétons y marchent, et bien sûr, traversent, les carrioles et tracteurs chargés de foin avancent à leur rythme.

 

Du coup, mon enthousiasme à pouvoir de nouveau rouler en 4éme et atteindre les 110 km/h a été vite refroidi ! Mais au moins, ça rend la conduite sur autoroute moins monotone. Ca ressemble plus à un genre de jeu vidéo style Mario Superkart.

Le Parcours 

 

 

 

du Jour

La Minute du Départ

La Journée en 3 min Chrono

Adieu l'Albanie et bonjour la Grèce

Jour # 11 : Dhërmi (Albanie) - Igoumenista (Grèce)

23 juillet 2014 -  151 km - 4 heures

 

Une étape vraiment courte mais une journée vraiment longue.

 

Je suis parti ce matin à 8h00 pétante, un peu à l'arrache pour réparer ma bourde sur la réservation du ferry, et ne serais pas au lit avant 1 heure du mat vu que l'embarquement sur le ferry n'est pas avant 0h30.

 

Eh oui, moi le roi de l'organisation, aux dires de mes proches, j'ai réalisé ce matin, dans un éclair de lucidité, que le 23 juillet à 00h30, et ben c'était en fait hier soir !

 

Du coup, j'ai démarré la journée un peu stressé, sans savoir s'il y aurait un ferry ce soir et s'il y aurait de la place.

 

J'ai donc rapidement quitté Dhërmi et l'Albanie où de toutes les façons, le temps était à l'orage.

 

Route sans problème malgré des virages vraiment serrés et encore quelques tronçons assez Rock'n Roll. Et puis ni Google ni mon GPS ne voulaient que je passe par là où ma bonne vieille carte papier disait que ça passait. Tout ça pour une stupide histoire de fleuve à traverser. Effectivement, le bac en question ne respecte surement aucun des règlements européens sur le transport fluvial de passager, mais c'est passé en 5 minutes. Comme quoi, faut pas croire tout ce que disent Google et les GPS !

 

Du coup j'ai évité un détour de 80 km et ai pu profiter de la plage d’Igoumenista (pas un must see) et des cafés sur le port. Ils ont tous la Wifi ce qui me permet de vous écrire tout ça avant d'embarquer. Comme quoi, la technologie c'est quand même assez top !

Le Parcours 

 

 

 

du Jour

La Minute du Départ

La Journée en 3 min Chrono

Vidéo Bonus

Le début de l'Italie et donc de la fin

Jour # 12 : Bari (Italie) - Mosciano Sant'Angelo

24 juillet 2014 -  410 km - 8 heures

 

Une journée en ½ teinte tout comme le temps.

 

A cause d’un départ de Bari plus tardif que prévu, 11h au lieu de 9h30, je prends plus d’autoroute que voulu initialement.

 

En même temps, la nationale prévue qui longe l’autoroute n’a pas l’air beaucoup plus fun. La côte est plate et ne semble pas offrir moult distraction en dehors des complexes touristiques, choses que j’adore !

Je renonce donc au Talon de l’Italie, entre Manfredonia et Vasto qui devait être la partie la plus sympa de la journée mais qui aurait ajouté 110 km au compteur !

 

Et puis sur ce genre de voyage, ce jour est toujours un peu particulier. Je suis sur le chemin du retour, ça fait maintenant 12 jours que je suis seul, j’ai le c_ l en feu mais l’arrivée n’est pas pour tout de suite !

 

J’arrive au stade où l’enthousiasme du début s’est émoussé et je n’ai pas encore l’odeur du paddock dans les narines.

 

C’est un stade normal du voyage et du cycle des hauts et des bas d’une telle virée.

 

Du coup, je me refais un moral avec une bonne pizza et un ½ de rouge. Ne jamais oublier les bases !

Le Parcours 

 

 

 

du Jour

La Minute du Départ

La Journée en 3 min Chrono

Arrivederchi Adriatico ! 

Jour # 13 : Mosciano Sant'Angelo - Borgo San Lorezo

25 juillet 2014 -  400 km - 10 heures

 

Une journée un peu frustrante que ce 25 juillet !

 

Les routes sont certes jolies et les autoroutes certes pas si mal mais je sens bien que la vraie richesse des lieux est allieurs, cachée dans les villages et villes traversés.

 

Il faudrait pouvoir prendre le temps de visiter vraiment Assisi, de faire un vrai déjeuner à Sanseplocro et de vivre au rythme des Expressos.

 

Mais lescontraintes du calendrier, la fatigue et l'envie de retrouver ma famille qui memanque cruellement me font accélerer plutôt que ralentir. C'est bien dommage !

 

Il  faudra vraiment que je reviennes faire un vrai "Giro" afin de profiter pleinement de cette belle contrée.

 

Je fini mon diner par une Panna Cota d'anthologie ; crémeuse et aérienne à la fois, avec un coulis de cerise. La perfection ! A tel point que j'en prends 2. Après ma salade de thon dans un Autogrill au déjeuner, il faut bien que je reconstitues mes forces !

Le Parcours 

 

 

 

du Jour

La Minute du Départ

La Journée en 3 min Chrono

Retour en enfance ! 

Jour # 14 : Borgo San Lorezo - Champoluc

26 juillet 2014 -  478 km - 11 heures

 

Une grande journée, notament par le nombre de kilométres et d'heures.

 

Un démarrage sympas en Toscane et en descendant vers Bologna. De jolis payasages, plus suavages que l'image quej'avais de la Toscane. Un temps qui n'a pas été aussi mauvais que ce que je craignais au départ.

 

Puis de long kilométres dans la plaine du Pô. Comme sonnom l'indique, c'est une grande étendue plate où les routes ont tendance à etre trés rectilignes et pas palpitantes. Après 150 km d'autoroute, je tente la nationale. C'est toujours aussi rectiligne mais les ronds points et les villages  rmpêchent de s'endormir. Sans parler des italiens préssés qui, étant moi-même déjà à 100 km/h, vous dépassent à fond, ligne blanche ou pas !

 

A partir de Pavie, c'est une infinie étendue de riziéres. Il en faut bien du riz pour faire tous ces délicieux rizzotti !

 

Et puis à Ivrea, j'attaque le Val d'Aoste. Vraiment magnifique, avec la montée vers Champoluc, plein de bons souvenirs. C'est là que nous allions skier tous les weekends lorque nous habitions à Milan. Cela m'a un peu marqué et je n'étais pas revenu depuis 37 ans. Je ne me souvenais pas à quel point cette partie là des Alpes est aussi superbe. En même temps, vers 8/9 ans, c'est pas des choses qui me préoccupaient beaucoup.

Mieux vaut tard que jamais ! 

 

 

Le Parcours 

 

 

 

du Jour

La Minute du Départ

La Journée en 3 min Chrono

27 juillet 2014 - 367 km - 10 heures

 

Une grande et belle journée ! L'antépenultiéme.

 

Des montagnes superbes dont je ne me lasse pas. Juste un peu trop de motards se croyant sur un circuit. Il y a vraiment des c_ _ s partout et ce n'est pas parce que nous nous saluons à chaque fois que nous nous croisons que nous partageons tous la même philosophie du voyage en moto.

 

Je dors ce soir à l'Hostellerie Bressanne à Saint Germain du Bois. Un lieu authentique tenu par un couple d'hotelier/restaurateur charmant et efficace. Une vieille batisse bien rénovée et une cuisine régionale fort sympathique. Voilà une adresse valant le détour bien qu'elle ne soit pas sur les grands axes de nos transhumances modernes. 

 

Demain, dernier jour, marquant le retour au bercail et à une vie normale. Une étape "de liaison" où l'envie d'arriver et de retrouver mon épouse parfaite et mes fils adorés vont certainement me faire passer à côté des merveilles des régions traversées !

La Journée en 3 min Chrono

Le Parcours 

 

 

 

du Jour

La Minute du Départ

Fin de l'Italie et retour en France par la Suisse

Jour # 15 : Champoluc (Italie) - St Germain du Bois (France, Bresse)

Une arrivée un peu trop arrosée !

Jour # 16 : St Germain du Bois - Paris

28 juillet 2014 - 376 km - 8 heures

 

Une journée de fin de voyage. Content de retrouver sa famille et son cadre habituel mais triste que le voyage se termine.

 

Vu les conditions météo jusqu'au Auxerre, je ne regrette pas vraiment d'arriver !

La Journée en 3 min Chrono

Le Parcours 

 

 

 

du Jour

La Minute du Départ

© 2014 - 2024 by Damien Rivoire

bottom of page