
Iberica 2011
10 jours, 4.500 km et Tarifa enfin atteint !
Une bien belle virée pour aller voir la Maroc depuis Tarifa et sentir la British atmosphere à Gibraltar.
Pour changer un peu le chemin de descente, j'ai pris le ferry entre Nantes et Gijon.
Puis la traversée Nord - Sud par l'interieur du Portugal. Une belle boucle, avec cette fois-ci un temps idéal qui m'a permis d'aller jusqu'à Tarifa et Gibraltar.
Le vol de mon PC avec toutes les photos du voyage vous privera d'image !

Etape de départ peu exaltante
Jour # 1 : Paris - Saint Nazaire - Gijon (Espagne)
22 juillet 2011 - 494 km - 8 heures
Une journée roulante mais pas passionnante pour aller prendre le ferry à Saint Nazaire.
Je n'emprunte que des Nationales et des Départementales qui me font traverser la France "profonde" : Rambouillet, Nogent-Le-Rotrou, Beaumont-sur-Sarthe, Chateaubriand.
J'arrive vers 19h00 à Saint-Nazaire et file visiter et diner à La Baule et Pornichet en attendant l'embarquement prévu à 23h00.
La mer tres calme pendant la nuit permet un sommeil reposant !
Le Parcours
du Jour
Le Parcours
du Jour
Damien, guide !
Jour # 2 : Gijon (Espagne) - Braganca (Portugal)
23 juillet 2011 - 301 km - 6 heures
Après une longue matinée toujours au calme sur la mer plate, je débarque à Gijon mais pas seul.
Deux couples de Resnais sur leur Harley me demande si nous pouvons faire la route ensemble jusqu'à Bragança. Ils ne parlent pas un mot d'espagnol, n'ont qu'une carte Espagne et aucun plan précis.
Nous nous élançons donc sous un beau soleil et moi en tête, pour avaller les 100 premiers kilométres rapidement sur une autoroute offrant de superbes panoramas.
Nous quittons l'autoroute pour emprunter une départementale en fond de vallée le long du Rio Luna. Les paysages sont magnifiques mais la route bien défoncée et mes accolytes en Harley souffrent un peu.
Nous poursuivons vers La Bañeza puis Puebla de Sanabria sur une route en meilleure état et toujours aussi superbe. Les conditions sont idéales : des virages, tres bon état du bitume, jolies vues, personne et 27° !
A Puebla, nous prenons un pot et discutons des avantages comparés du voyage en groupe et en solo.
Vers 20h30, nous arrivons à Bragança où je laisse "mes clients" se chercher un hôtel et je file vers le moderne Pousada de San Bartolomeu.
Le Parcours
du Jour
Peu de jolis villages et beaucoup d'incendies
Jour # 3 : Braganca - Proenca a Nova
24 juillet 2011 - 353 km - 9 heures
C'est pas la partie la plus riante du Portugal, l'environnement autant que les gens.
En 350 km, je découvre peu voire pas de village sympa et beaucoup de paysage ont été dévasté par les incendies.
La température commence à monter : 14° au départ et 35° à l'arrivée.
Les routes sont en bon état et il y a peu de monde. J'avance donc vite.
A Casegas, village perdu au sud ouest de Covihã, je déjeune d'une boîte de thon et d'une compote sur le parking du terrain municipal. Le luxe !
Je traverse ensuite la Serra de Alvelos en longeant la Ribera da Sertã pour arriver à Proença-a-Nova.
Hotel confortable mais loin d'etre envahi !
Le Parcours
du Jour
Enfin un Portugal joli
Jour # 4 : Proenca a Nova - Ayamonte (Espagne)
25 juillet 2011 - 458 km - 10 heures
J'attaque la journée par une jolie route au millieu des pins et des eucalyptus jusqu'à Mação. Ensuite le joli village de Belver avec des maisons bleues, de mignonnes rues pavées et un beau panorama sur le Rio Tejo.
A Montemor-o-Novo, je fais une pause et vois la température atteindre les 37° et il n'est pas encore midi !
Vers 15h00, je m'arrete à Ferreira do Alentejo où je déjeune sur une placette, à l'ombre d'un olivier, d'une boîte de thon (encore !) et de quelques olives. Un déjeuner à 1€ ! La température et la fatigue montent.
La route jusqu'à Almodovar est une Nationale toute droite au millieu des chênes liéges, sans vent et sans personne qui me permet de rouler à 110 k/h sans soucis.
A partir de Almodovar et jusqu'à Faro, la route devient tournante à souhait et toujours débarassée de voiture.
En arrivant sur la côte, la température baisse un peu et je m'arrete à Faro où malgré mes efforts, je n'arrive pas à apercevoir la mer.
Je tente ensuite la route cotière entre Faro et Ayamonte mais erreur fatale. Nationale surchargée au millieu de zones bien glauques. A éviter à tout prix !
Après une fin d'étape un peu dure : fatigue, mal au crâne probablement dû à un manque d'eau et mal au dos, j'arrive enfin à Ayamonte et en Espagne où l'hotel offre des vues superbes sur le Rio Guadiana qui marque la frontière.
Le Parcours
du Jour
Voir enfin Gibraltar...
Jour # 5 : Ayamonte - Ronda
26 juillet 2011 - 522 km - 11 heures
Une bien belle journée qui est passée vite malgré un bon kilométrage.
J'emprunte l'autoroute sur plus de 200 km afin de contourner Sevilla et Jerez de la Frontera.
A 11h30 j'arrive à Medina Sidonia, là où j'avais renoncé en 2009 à cause d'un Levante trés fort. Cette fois-ci aucun vent et une température de 36° tout à fait supportable.
Je file donc vers Vejer de la Frontera , charmant village tout blanc, perché sur une colline et offrant des vues grandioses jusqu'à Tarifa.
Je rejoins Tarifa vers 14h00 alors que la brise permanente rend la température tout à fait agréable. Je vois le Maroc tout près et déjeune au Cafe del Puerto qui comme son nom l'indique, est sur le port !
Au départ de Tarifa, et bien qu'il n'y ait pas vraiment de vent, je me fais bien chahuter sur la route de la corniche, par ailleurs superbe.
Le passage de la frontière et l'entrée dans Gibraltar sont bordéliques et un peu longues, notament dû au fait que la route traverse la piste de l'aéroport et que les avions sont prioritaires !
Je fais le tour de cette partie du Royaume-Uni et admire le bord de mer à l'Europa Point, à l'extremité de la ville.
J'attaque ensuite la remontée vers Ronda par la route des Pueblos Blancos (A405 puis A369) où je traverse plusieurs villages tout blanc dans les montagnes andalouses.
L'hotel, une ancienne hacienda en dehors de Ronda, est compliqué à trouver mais vaut largement l'effort.
Le Parcours
du Jour
Les oliviers et Don Quijote
Jour # 6 : Ronda - Almargo
27 juillet 2011 - 378 km - 8 heures
Etape fort agréable mais pas aussi exaltante que la veille.
La température ne dépassera pas les 38° mais il n'y aura pas un pouce d'air !
Je démarre un peu tard et file vers Puente Genil sans traverser de lieux extraordinaires. A partir de là , je traverse des champs d'olivier à perte de vue et sans fin.
A Espejo, pause apéro avant de filer dans la sierra du Parque Natural de Cardeña que je traverse par une bien jolie route au millieu des oliviers (toujours !) mais aussi de chênes.
A 14h30, je m'arrete pour déjeuner dans le petit village de Cardeña d'une Ensalada Mixta et d'un Revueltos. Ca me change du thon en boîte !
En reprenant la route, je quitte l'Andalousie pour entrer en Castilla-La-Mancha sur des routes bien roulantes au millieu de l'immensité des plaines du Quijote. C'est magnifique.
J'arrive sans probléme à Almagro, cité manchega pleine de charme avec son Parador et sa Plaza Mayor.
Le Parcours
du Jour
Les jolis moulins et les joies de la piste
Jour # 7 : Almargo - Siguenza
28 juillet 2011 - 382 km - 9 heures
Une étape interessante par la diversité des routes, et surtout, chemins empruntés !
Je quitte Almagro par des routes sans grand intérêt vers Manzanares puis Alcazar de San Juan où je découvre les fameux moulins de la Mancha. Vues à 360° et brise légére.
A Quintanar de la Orden, je suis le GPS qui indique une route possible par Pozorrubio et Uclés. En fait il s'agit d'un chemin caillouteux qui se transforme en route défoncée jusqu'à Almendros. Les choses s'aggravent jusqu'à Uclés que j'atteins après avoir frolé la chute 100 fois. La beauté de la plaine et du monastére d'Uclés qu'on voit à 10 km à la ronde font oublier ces petites frayeurs.
A Uclés, je décide de prendre l'option "Safe" et file vers Rozalén del Monte au lieu de couper par Huelves où même la carte Michelin indique une route "partiellement revétue". Mais à Rozalén la route est carrement coupée par 200 métres de travaux !
Donc demi tour et retour donc à Uclès d'où je file prendre l'autoroute jusqu'à récupérer la CM 200 au nord est de Tarancon. Il va vraiment falloir que je fasse un stage Tout Terrain, me dis-je en sortant de là !
A Barajas de Melo, je déjeune, dans une aire de pique-nique à l'entrée d'un village sans intérêt, d'une boite de salade au thon !
J'attaque ensuite El Mar de Castilla, grande zone déserte et superbe, à l'est de Madrid, où une série de barrages ont créé de grands lacs permettant d'approvisionner la cpitale en eau.
L'arrivée sur Siguenza se fait sans probléme et me permet de découvrir un charment village médiévale dont le château fort abrite la Parador local.
Le Parcours
du Jour
Retour au Pays Basque
Jour # 8 : Siguenza - Urrugne (France)
29 juillet 2011 - 443 km - 9 heures
Une étape de fin de périple pas palpitante.
Départ sous un soleil lourd et route sans probléme jusqu'à Arguedas aux portes du desert des Bardenas.
Après plusieurs circonvolutions dans le village, je trouve enfin un chemin qui semble partir dans le desert. Au bout de quelques kilométres, devant l'état du chemin, la chaleur écrasante et mon état physique en ce 8éme jour de voyage, je renonce à parcourir les 40 km de piste. Ca n'est que partie remise, I'll be back !
Je laisse Pamplona à ma gauche et rejoint la France à Saint Jean Pied de Port puis enchaine Cambo, St Pée et Ascain pour arriver à Urrugne à 18h00 un peu léssivé !
Etape de remonté sous la pluie
Jour # 9 : Urrugne - Nieul
Le Parcours
du Jour
26 août 2011 - 428 km - 9 heures
C'est le genre de journée qu'on préfererait oubliée.
Déjà c'est le retour, en plus sur un parcours déjà fait et avec des conditions excecrables.
Je pars d'Urrugne sous une pluie battante qui va remplir mes gants d'un litre d'eau chacun en moins d'une heure.
Le froid me glace au point qu'à Mont-de-Marsant, je m'arrete dans le 1er Mac Do rencontré pour prendre un chocolat chaud !
La journée se passe dans un nuage de pluie qui ne se léve qu'à l'arrivée à Nieul.
L'hotel charmant et le patron, motard aussi, font passer la pillule bien que je n'arrive pas à faire sécher mes fringues.
Le Parcours
du Jour
La malediction de l'eau
Jour # 10 : Nieul - Paris
27 août 2011 - 462 km - 9 heures
Une dernière étape où j'arrive, presque, à passer entre les goutes.
A Orléans, après avoir éviter les orages qui tournent autour depuis le matin, je décide de raccourcir les réjouissances et de prendre l'autoroute pour en finir avant que cela ne "péte".
La suite me prouva que mon instinct "météo" pouvait s'améliorer ! 5 minutes après mon entrée sur l'autoroute, un véritable mur d'eau me tombe dessus qui m'oblige à m'arréter en urgence à la première aire de service. Je retrouva là un motard anglais avec son fils ado qui remonte vers Liverpool après une semaine dans la Vallée de la Loire.
Au bout de 15 minutes de déluge nous pouvons reprendre la route et j'arrive bien content à Paris vers 20h00.
En conclusion, les orages de fin août, c'est pas que un mythe !